Thursday, December 20, 2007

Semblant de réformes . Par Sweet Thursday. « La réforme de

Semblant de réformes .

Par Sweet Thursday.

« La réforme de l’État enfin ! »

titrait Le Figaro dans son éditorial du 13 décembre 2007.

« 96 mesures pour rendre l’État plus efficace »

pour Le Monde dans son édition du même jour.

Le premier journal fait semblant d’y croire. Le second ne s’en donne plus la peine.

Cette énième réforme est un catalogue indigeste de mesures qui ne changeront pas fondamentalement la voilure de l’État. Le jargon technocratique ne permet nullement d’évaluer le bien fondé des mesures. Exemple à l’appui : « un État mieux géré, mesure 71 : externalisation du parc automobile de la gamme commerciale. » Va-t-on supprimer des voitures de fonction ? Non, les directeurs d’administration centrale ne sont pas prêts à prendre demain les transports en commun ! En Allemagne, une ministre avait dû démissionner parce que son mari avait utilisé sa voiture de fonction. La presse qui avait dénoncé cet abus, avait joué son rôle. Au cours du journal du matin sur France Culture, le journaliste Olivier Duhamel a demandé à l’ancien ambassadeur français à Berlin s’il n’y avait pas une part de naïveté ou de candeur dans le comportement de nos voisins d’outre-Rhin. Martin, l’ambassadeur, a répondu pour ne pas le froisser qu’il y avait de bonnes choses accomplies dans ce pays. L’hypocrisie règne toujours en France : « Continuez à parler de réforme mais ne touchez pas à notre train de vie ! » Le Canard Enchaîné s’intéresse aux appartements de fonction. Gaymard et d’autres en ont fait les frais. Mais ce journal ne parle jamais des « camarades syndicalistes » qui bénéficient de voiture avec chauffeur et garde du corps payés par le contribuable.

Le seul organe à avoir une attitude constructive sur la question de la réforme de l’État est l’institut français pour la recherche sur les administrations publiques (IFRAP) Ce think tank français publie de bonnes enquêtes sur le Léviathan. Est-il écouté ? Vaguement par quelques parlementaires esseulés, pas du tout par les énarques qui tiennent les rênes du pouvoir.

Des élections communales seront organisées en France en mars 2008. A titre de comparaison, un gouvernement travailliste osa en 1972, en pleine vague keynésienne, réduire drastiquement le nombre de communes au Royaume Uni : de 30 000 à 7000 environ. En dessous d’un seuil de mille habitants, les communes furent regroupées par souci d’économie. Une mairie implique des services publics et donc des fonctionnaires qu’il faut payer. Le gouvernement d’Edward Heath n’avait pas demandé à ces communes si elles voulaient ou non fusionner. Le parlement vota la loi qui fut appliquée par le gouvernement. Ce n’est pas la rue qui commande à Londres.

Alors que la France croule sous la dette, elle a 36 782 communes, autant que l’ensemble des quinze partenaires européens. A cela, il faudrait rajouter la myriade de syndicats intercommunaux à vocation multiple (SIVOM). Personne ne connaît leur nombre et ils s’occupent de tout ce qui pourrait être réalisé à l’échelle d’une commune de taille critique. Outre la formidable déperdition d’énergie pour un résultat mitigé, il est impossible au gouvernement de dire le nombre exact de fonctionnaires qu’il emploie.

La décentralisation est le tonneau des Danaïdes inventé par Gaston Defferre. « L’œuvre » de l’ex ministre de l’intérieur n’a jamais été remise en cause par ses successeurs. Sarkozy n’occupait-il pas ce poste avant de devenir président ? S’est-il une fois penché sur ce grave dysfonctionnement ? Les Français n’ont ni mémoire ni recul. Ils vivent l’instant présent qui leur est présenté le soir au journal télévisé de 20 heures. La politique du président est un kaléidoscope : « créer » un pseudo-événement par jour pour donner l’impression aux Français qu’il s’occupe d’eux.

Autre exemple : la ville de New York compte 7 millions d’habitants représentés par 51 conseillers municipaux ; Paris, avec ses 2 millions de résidents, en a 163 ! Paris compte donc dix fois plus de conseillers municipaux par habitant que sa rivale d’Outre-Atlantique. Pour assister aux onze réunions annuelles, ces conseillers parisiens perçoivent une indemnité d’environ 2500 euros. Ce chiffre est approximatif et ne tient pas compte d’autres avantages en nature non répertoriés. L’opacité règne toujours sur le train de vie des élus français. Comme à l’Assemblée nationale ou au Sénat, le travail législatif est préparé par de hauts fonctionnaires issus du moule jacobin de l’école nationale d’administration (ENA). Le travail en commission se résume donc à entériner des textes préparés par l’administration omnipotente. Les élus n’ont pas leur mot à dire. Le travail de ces mandarins est reconnu. Les administrateurs civils des assemblées perçoivent un salaire égal à celui d’un ministre, 8000 euros, et leur carrière est longue alors que celle d’un ministre est aléatoire.

En ce qui concerne l’exécutif, le maire de New York ne peut être élu que pour deux mandats de quatre ans pour une évidente raison de corruption. Le maire actuel, Michael Bloomberg, ne s’accorde qu’un dollar symbolique par an. Avec une fortune personnelle évaluée à 7 milliards de dollars, « il peut bien se le permettre » rétorqueront les « partageux » si nombreux dans notre pays et si bien représentés à tous les niveaux de l’État et des collectivités locales. C’est le drame de la France que d’avoir tant d’élus à se partager le gâteau…

Comment demander à ces élus pléthoriques de se sacrifier pour le bien commun ? C’est impensable. Il faudrait pour cela un homme d’État qui n’existe pas dans ce pays. Un homme politique pense à sa prochaine élection, un homme d’État pense à la génération future. C’est toute la différence entre Nicolas Sarkozy et Margaret Thatcher. L’histoire retiendra l’œuvre de la Dame de Fer mais pas les 96 réformettes de l’actuel locataire de l’Élysée.


Tuesday, December 18, 2007

Carla et la droite bling-bling. Par le Révolutionnaire bleu.

Carla et la droite bling-bling.

Par le Révolutionnaire bleu.

Vous trouverez ci-dessous un article coup de blues d’un intellectuel libéral français, Jean-Louis Caccomo, qui, par idéalisme, et parce qu’il est difficile d’être toujours en opposition au système et d’avoir une vision pessimiste de la classe politique et de l’avenir du pays qu’on aime, n’a longtemps voulu retenir des propos de Sarkozy, que ceux qui allaient dans le sens de sa propre réflexion.

Jean-Louis Caccomo, comme nombre d'intellectuels libéraux, découvre chaque jour un peu plus que le discours éclectique de Sarkozy, qui délivre des satisfecit à l’Etat comme au marché, qui emprunte au socialisme (lorsqu’il décide d’injecter des milliards dans les universités françaises) comme au libéralisme (lorsqu’il allège les charges sur les heures supplémentaires), correspond à sa personnalité. Doit-on y voir un manque de cohérence et une absence de réflexion, ou bien une ouverture d’esprit et du pragmatisme? Chacun jugera.

Jean-Louis Caccomo épargne, dans cet article, le Président en rendant les Français directement responsable de leur situation. A-t-il tort? On a les dirigeants que l'on mérite. Après tout, qui a voté socialiste, pour les 35 heures, et une "société de loisirs"? Ils ont cru qu'ils avaient les moyens d'entretenir des millions de fonctionnaires, des millions de préretraités et d'accueillir une large part de la misère du monde. Maintenant que la bise - principalement la concurrence des pays asiatiques qui accaparent le travail, le capital et les matières premières - est venue, ils se retrouvent fort dépourvus avec leurs boulets aux pieds. Victimes de leur propre absence de réflexion. Qui prouvera à Caccomo qu'elle n'est pas révélatrice de leurs limites intellectuelles?

Aujourd'hui les Français « d’en bas » découvrent la chute de leur pouvoir d'achat et les passions de Nicolas Sarkozy pour le chaud-bise, les yachts, les Rolex, et les mannequins. Ils découvrent « la droite bling bling », comme la qualifie Marianne, pendant de « la gauche caviar ». Entre ces deux familles "d'en haut", Carla Bruni, mannequin très riche et très belle, qui après être sortie avec Laurent Fabius, sort avec Nicolas Sarkozy.

Que fait un Président étiqueté à droite qui se veut ferme sur l’immigration avec un mannequin étiqueté à gauche qui manifeste contre les expulsions d’étrangers en situation irrégulière ? Les étiquettes correspondent-elles à une réalité ou ne servent-elles qu'à attraper les électeurs? L’instabilité sentimentale de Carla (sortie avec Mick Jagger, Eric Clapton, Jean-Jacques Goldman, Vincent Perez, Raphaël Enthoven, etc...) renvoie-t-elle à une autre instabilité chez Nicolas ?

Carla Bruni se vantait dans le Figaro Madame d'être polygame et infidèle :

"Je suis fidèle… à moi-même ! Je m’ennuie follement dans la monogamie, même si mon désir et mon temps peuvent être reliés à quelqu’un et que je ne nie pas le caractère merveilleux du développement d’une intimité (...) Je suis monogame de temps en temps mais je préfère la polygamie et la polyandrie."

Polygame et infidèle. Qui se ressemble s'assemble? Ou les contraires s'attireraient-ils?

Beaucoup de questions dont les éléments de réponses connus ne rassurent pas.

Ces questions renvoient à une question plus fondamentale : la droite bling bling sera-t-elle plus réformatrice et courageuse, plus utile aux Français et à la France, que la gauche caviar ? Il est permis d'en douter tant ces deux familles "d'en haut" ont souvent des comportements similaires et s’apprécient. Après six mois de sarkozysme, la timidité des réformes accomplies ne lèvera pas ce doute. Les Français "d'en bas" le ressentiront dans leur niveau de vie.

Nicolas Sarkozy est un politique brillant qui aime ce qui brille. Il lui reste à prouver qu'il peut être un homme d'Etat.

Dérive

par Jean-Louis Caccomo

http://caccomo.blogspot.com/

le 17 décembre 2007

Quand vient la lassitude et le découragement, je me demande parfois si les français ne vivent pas au-dessus de leurs moyens intellectuels. Ils veulent sans cesse arracher des augmentations de salaires en usant de méthodes collectives qui aboutissent à renchérir le prix des choses qu'ils consommeront par la suite. Ils revendiquent la démocratie mais sont prêts à couper la tête de ceux qui ne seront pas exactement d'accord avec eux. Ils se définissent comme des animaux politiques mais ne sont pas toujours prêts à débattre selon les règles de respect et d'ouverture que le débat implique. Pour ne pas en être conscients, ils forment aujourd'hui une collectivité en dérive.

Car avant d'être financière, une faillite est toujours et d'abord morale. C'est pour avoir oublié que les droits sont toujours la contrepartie de devoirs que nous tirons collectivement sur la corde qui nous étrangle, subissant le chantage suicidaire de syndicats aveugles. Les Français ont guillotiné leur roi, mettant fin à une des dynasties régnantes les plus vieilles et les plus prestigieuses de l'histoire humaine qui avait porté la France au sommet de son rayonnement, au nom d'une révolution libératrice qui a rapidement dégénéré en une terreur jacobine sanglante qui a installé pour longtemps un Etat central aussi omnipotent qu'impotent. Ils ont tué ensuite Dieu et l'Eglise pour s'affranchir des cadres trop stricts de la foi. Ils ont enfin tué la démocratie elle-même, court-circuitant sans arrêt le verdict des urnes quand il dérange les minorités coalisés en corporatismes de toutes sortes. Alors qu'ils sont demandeurs de toujours plus d'Etat dans pratiquement tous les domaines de leur vie, les français n'ont de cesse d'empêcher les responsables politiques d'agir, ceux qui ont précisément pour mission de conduire l'Etat. On ne peut incessamment demander une chose et son contraire.

A force de saboter un à un les cadres fondamentaux de la cohésion sociale et de l'identité d'un peuple, nous vivons dans un pays en coup d'Etat permanent et en guerre civile larvée et récurrente. Au lieu de nous souder, chacun met de l'huile sur le feu. Les prix du pétrole grimpent, les marins pêcheurs bloquent les ports et brûlent des pneus. Quand ce n'est pas les routiers qui bloquent les routes, ce sont alors les transports publics qui prennent en otage la population impuissante. De leurs côtés, les étudiants en colère bloquent les campus ou les professeurs font la grève des examens.

La dislocation de la cohésion sociale et nationale, que la mascarade de « dialogue social » peut difficilement camoufler, est un signe patent d'un déclin dont la dimension économique n'est que la surface. Car ce déclin est culturel et moral : le rejet de toute forme d'autorité et de discipline (car en effet créer des richesses implique de travailler, ce qui ne va pas sans contraintes et la contrainte budgétaire est toujours la contrepartie d'un pouvoir d'achat) conduit à la médiocrité et à l'affaiblissement. Dans ce contexte, nous avons peur du changement, de l'inconnu, du monde, des autres, ce qui nous conduit à avoir peur de vivre tout simplement. De plus, chacun de nous est tenté de cultiver un comportement de prédateur vis-à-vis de notre propre pays, en cherchant de profiter de tous les avantages que peut offrir un système dont nous savons pourtant qu'il est à l'agonie. Au lieu de soigner le malade, on l'achève, au nom de la solidarité citoyenne !

Il ne suffit pas de dire « il y a de l'argent ! » comme le fait Besancenot en montrant du doigt les entreprises du CAC 40 qu'il recommande de nationaliser, suivant en cela les prescriptions éclairées de son mentor Chavez. Ces entreprises font précisément du bénéfice parce qu'elles ne sont pas gérées par l'Etat, et ce bénéfice a une fonction économique essentielle. Quand la régie Renault était une entreprise publique, elle était constamment sous perfusion, coûtant de l'argent au contribuable. Elle a commencé à faire des bénéfices lorsqu'elle est devenue une entreprise privée, payant sa part d'impôt sur le bénéfice (ce qui rapporte de l'argent à l'Etat). Il est arrivé pratiquement le sort inverse à l'entreprise BULL, qui était une entreprise bénéficiaire et en pointe avant de faire l'objet d'une nationalisation. Il faut être carrément idiot pour vouloir étrangler la poule aux œufs d'or : une fois nationalisée, les entreprises feront des pertes ; et les bénéfices s'évaporeront étant entendu que la richesse n'est pas un stock que l'on peut partager indéfiniment mais un flux qu'il faut susciter perpétuellement.

Le culte de l'Etat-Régulateur s'appuie dans le même temps sur un profond rejet de la nation au point qu'il apparait même choquant de demander aux ayants-droits ou à tous les candidats à la nationalité française de maîtriser la langue française et d'adhérer à ses principes constitutionnels. L'Etatisme a phagocyté la nation. Autrement dit, dans le même temps que les français réclament et multiplient des droits (opposables), ils nient et rejettent tous les devoirs que cela implique. Plus personne n'est prêt à se sacrifier pour la France, mais tout le monde veut sa carte vitale, un logement gratuit fourni par l'Etat, des écoles, crèches et universités accessibles à tous sans frais, sans condition et sans sélection.

Sarkozy candidat avait su créer un élan prometteur de renouveau puisqu'il avait su parler de la France, et non des petits bobos catégoriels, car l'intérêt général ne saurait être la somme des intérêts catégoriels par nature contradictoires. Pour notre malheur, une fois devenu président, il risque de se lier les mains en retombant dans cet infernal piège qui consiste à se porter au secours des revendications corporatistes, lesquelles auront pour effet de briser le pays.


Thursday, December 13, 2007

Le débat existe encore : sur Reichman TV ! par

Le débat existe encore :

sur Reichman TV !

par Jean-Christophe Mounicq

Vous vous ennuyez en lisant ou écoutant les différents médias français ? Vous les trouvez mous. Les questions les plus pertinentes n’y sont pas posées. Les vrais grands débats y sont soigneusement évités. Les chiffres dérangeants n’y sont pas cités. Les invités appartiennent toujours au même petit cercle.

Rien d’étonnant : les médias français sont verrouillés. La structure de leur capital explique qu’ils ne puissent tolérer les critiques trop acérées. Dans les médias publics, - France Télévision, Arte, ou France Info -, les journalistes et leurs directions sont contrôlés directement par l’Etat. Les autres grands médias appartiennent aux marchands de canons (Lagardère, Dassault) ou de béton (Bouygues) qui ne pourraient survivre sans les commandes de l’Etat.

En France, les vrais débats sont ailleurs : sur internet. Parmi les sites à visiter régulièrement, je ne saurais trop vous recommander Reichman TV, qui s’impose comme un media de haute tenu et de totale liberté de ton.

http://www.reichmantv.com

Claude Reichman, avec qui j’ai fait des émissions pendant neuf ans à la radio, y mène des entretiens passionnants, de deux fois une demi-heure, sans langue de bois, avec des personnalités de premier plan : des politiques de renom (Charles Pasqua, Jean-François Probst, Jean Perrin,...), des journalistes vedettes (Eric Revel de LCI, Ivan Rioufol du Figaro, Eric Brunet de France 3, Guillaume Roquette de Valeurs Actuelles, François de Witt de France Info,...), et de nombreux universitaires prestigieux (Jacques Marseille, Yves Roucaute, Philippe Nemo,...).

Actuellement, vous trouverez à l’affiche sur Reichman TV, en plus de l’éditorial de Claude Reichman :

- une émission passionnante avec Christian Gérondeau, auteur d’un excellent livre « Ecologie : la grande arnaque » (Albin Michel), qui dénonce les faux débats écologiques et notamment le ridicule Grenelle de l’environnement. L’écologie est utile, mais l’écologie faite par des idéologues de gauche qui taisent certaines réalités, ne freine pas la pollution mais l’économie des pays développés.

-un entretien vigoureux avec l’excellent Thierry Desjardins, auteur de « Assez ! » (J.-C ; Lattès). L’ancien grand reporter du Figaro juge la situation française prérévolutionnaire et attend désespérément les réformes qui mettront fin à la décomposition de la France.

- un entretien décapant du grand criminologue Xavier Raufer qui fait un point très précis sur les émeutes de banlieues et dit comment le pouvoir pourrait les juguler.

- une émission que j’y ai faite avec Bernard Martoïa (auteur d’une remarquable biographie de Théodore Roosevelt) sur les graves crises politiques, économiques et sociales qui viennent.

- un entretien avec Daniel Rémy, chef d’entreprise, une « grande gueule » de RMC, qui ne mâche pas ses mots même s’il conserve un optimisme nécessaire à sa présence dans les médias du système.

Non, le débat libre n’est pas mort en France : il est sur Reichman TV.

Franchement, il vaut le coup!

Wednesday, December 12, 2007

D’un rapport à l’autre. Par Sweet Thursday. Remise à la

D’un rapport à l’autre.

Par Sweet Thursday.

Remise à la mode, l’éducation civique n’a plus de rapport avec le civisme professé autrefois. On apprend aux élèves qu’ils sont détenteurs de droit en tous genres. Les devoirs sont passés sous silence ; d’où cette société d’assistés qui attend tout de l’État.

Un seuil inquiétant a été franchi avec l’élection de Nicolas Sarkozy. Plus besoin de corps intermédiaires : le chef suprême dialogue directement avec le peuple. Adressez vos doléances au palais de l’Élysée à monsieur « je suis partout et je m’occupe de tout !» En raison de l’inculture économique des Français, le président a promis de s’occuper de leur pouvoir d’achat, comme si celui-ci pouvait se décréter. Quatre jours plus tard - le temps nécessaire de consulter ses collaborateurs sur un sujet qu’il ne maîtrise pas - il est revenu devant le petit écran et leur a annoncé qu’il « faudrait travailler plus pour gagner plus. » Monsieur de La Palice ne l’aurait pas si bien dit ! On est confondu par le concert de louanges. « Quel talent ! Enfin un président qui répond à nos questions. » Et cela s’est traduit par une embellie de sa côte de popularité : 62% de Français se disent satisfaits de l’action du président.

Le gouvernement n’existe plus après la simplification des institutions imposée par le chef de l’État. La France de Sarkozy dérive vers l’Argentine de Peron : le populisme envers et contre toute logique économique. Après ce magnifique discours sur le pouvoir d’achat qui a séduit les Français, la réalité est différente. Les actes ne suivent jamais les bonnes paroles. Rares sont les Français à réaliser que la « rupture » n’était qu’un slogan creux de campagne. Il y avait eu pourtant le « changement » vanté par François Mitterrand qui aurait dû les inciter à la prudence. La conversion des RTT (réduction du temps de travail) en pouvoir d’achat pour les fonctionnaires est une typique relance keynésienne qui ne fera que creuser davantage nos déficits. On vend aussi les bijoux de famille pour donner du lest. 3% du capital d’EDF a été distribué pour calmer les étudiants marxistes qui s’opposent à la timide réforme d’autonomie des universités. Mais aucune réforme d’ampleur n’est, pour l’instant, envisagée. La nomenklatura espère toujours une embellie providentielle pour la sauver du désastre. C’est « Grouchy à Waterloo » qui se rejoue tous les soirs.

Si Margaret Thatcher était arrivée à l’Élysée le 6 mai 2007, elle aurait d’emblée annoncé aux Français son engagement de réduire le code du travail de 900 pages. Cela ne fait que trente ans que l’OCDE répète inlassablement dans ses rapports de conjoncture économique que la France doit réformer son code du travail. A croire que notre président est autiste puisqu’il a demandé à Jacques Attali de lui présenter un rapport sur les freins à la croissance.

Un autre rapport fait fureur depuis lundi 10 décembre. Il est d’autant plus intéressant qu’il émane de l’organe coresponsable avec les instances européennes, de la calamité en question. Après avoir vanté les mérites de l’immigration pour pallier le faible taux de natalité des Européens, l’ONU s’inquiète à présent des flux migratoires. Dans un dense rapport de 271 pages sur les changements climatiques, on y lit entre autres mauvaises fortunes, qu’à l’horizon 2020, l’Europe du Sud pourrait être le « théâtre de violents affrontements ethniques. » Les experts onusiens sont impayables! « Je préfèrerais être gouverné par les trois cent premiers noms du bottin téléphonique de Boston que par la faculté de Harvard » disait William F. Buckley.

Tuesday, December 11, 2007

La paupérisation des classes moyennes. Il est toujours

La paupérisation des classes moyennes.

Il est toujours "étonnant" de constater combien les « sociologues économistes chercheurs fonctionnaires » redécouvrent l’eau tiède à intervalles réguliers. Récemment certains viennent de comprendre que le grand renchérissement des logements appauvrit les classes moyennes ! Sisi !

Si ils avaient lu le Professeur Louis Chauvel, ils auraient pu apprendre que le pouvoir d'achat dans l'immobilier, d'un jeune qui débute sa carrière, qu'il soit ouvrier ou cadre, a été divisé par 2,5 entre les années 70 et aujourd'hui. Les catégories sociales qui, hier, pouvaient louer ou emprunter pour acheter 50 m2 ne peuvent, aujourd'hui, plus en louer ou acheter que 20! Les catégories sociales qui pouvaient en louer ou acheter 20 sont à 8! Dans trente ans, ils en auront trois... De quoi se plaindront-ils? Ca suffit pour mettre un lit! Vive le modèle social français que le monde entier nous envie!

Les chercheurs du Credoc viennent de découvrir que les prix de l'immobilier ont énormément monté. Davantage que les salaires. Ils l'ont écrit dans un rapport. Ils se sont mis à plusieurs et ont beaucoup phosphoré pendant des années. Qui osera dire qu'ils ont volé leurs salaires de fonctionnaire à vie?

Il reste aux fonctionnaires du Credoc à aller expliquer aux milliers de fonctionnaires de l’Insee que le niveau de vie des Français ne progresse pas. Et qu'il leur faut corriger tous les chiffres bidonnés sur le pouvoir d’achat. Vous imaginez des fonctionnaires expliquer que la gestion de l'Etat par les politico-fonctionnaires a été catastrophique et qu'elle a ruiné les Français? Pas demain la veille !

le Révolutionnaire bleu.

Voici de larges extraits de l'article du Figaro sur le sujet :

« Une étude du Credoc met en exergue le rapprochement de la situation des classes moyennes et des bas revenus.

Les classes moyennes seraient-elles en voie de paupérisation ? D’après une étude du Credoc qui a confronté la situation des 60 % de ménages se situant entre les 20 % de riches et les 20 % de bas revenus, la situation des plus nombreux s’est rapprochée de celle des ménages touchant les plus bas revenus au cours de ces vingt-cinq dernières années.

Publiée hier à l’occasion d’un colloque organisé par le Centre d’analyse stratégique, cette étude, dont les résultats définitifs seront connus en janvier, place le logement au cœur de cette évolution des classes moyennes vers le bas. «Depuis le milieu des années 1990, il est beaucoup plus difficile pour ces deux catégories de devenir propriétaire», explique Régis Bigot, directeur adjoint du département Conditions de vie et aspirations des Français .

Des années 1990 à aujourd’hui, la proportion de ménages aux bas revenus propriétaires est passée de 51 à 33 % et celle des classes moyennes de 54 à 46 %.

«Cela a contribué à alimenter la perception d’un pouvoir d’achat dégradé», ajoute Régis Bigot. De fait, 55 % des bas revenus et 48 % des classes moyennes jugent que ce poste logement représente une charge «lourde ou très lourde» dans leur budget.

Des nouvelles dépenses

Principal poste de consommation des ménages, les dépenses de logement représentent 20 à 25% du budget d’un ménage. S’agissant d’une dépense contrainte, son augmentation a mécaniquement diminué la part restante.

Tout cela contribue à alimenter un sentiment diffus de pessimisme chez les deux premières catégories mais également chez les hauts revenus. La crainte de voir leurs enfants avoir un niveau de vie inférieur à celui d’aujourd’hui progresse dans toutes les catégories. Pour les classes moyennes, la peur du déclassement passe même de 70 % à 76 %.

Parallèlement, les craintes pour la santé augmentent fortement chez les classes moyennes et les bas revenus. 16 % des premiers et 21 % des seconds déclarent «que leur état de santé n’est pas satisfaisant».

Face à ces résultats, c’est presque sans surprise que l’on observe un désir unanime de changer la société en profondeur. »


« Changer la société en profondeur ? »
Vous voulez dire : « faire une révolution ».
Bienvenus au club !


Monday, December 10, 2007

*Conjoncture française : * *Déficits records! * *Par le

Conjoncture française :

Déficits records!

Par le Révolutionnaire bleu.

« Déficit record du commerce extérieur et creusement du déficit budgétaire en octobre »

titre un article du Monde en date du 7 décembre.

L’article commence en mettant en avant deux nouveaux records français. D’abord le record « historique » d’octobre du déficit du commerce extérieur. Ce record mensuel permet de battre un autre record, annuel celui-ci, sur douze mois cumulés : 35 milliards d’euros !

« Le déficit du commerce extérieur de la France s'est creusé en octobre, à 3,637 milliards d'euros – un record historique –, contre 3,215 milliards en septembre, ont indiqué les douanes vendredi 7 décembre. Sur les douze derniers mois, le déficit cumulé atteint 35,22 milliards d'euros. C'est également un record absolu dans l'histoire hexagonale. »

Deux records, c’est mieux qu’un !

L'économiste Marc Touati dresse un constat sévère et pessimiste :

« La dégradation du commerce extérieur français s'explique principalement par la perte de parts de marché des producteurs nationaux au profit des produits importés. Les importations ont ainsi encore augmenté de presque 500 millions d'euros, à 37,722 milliards [contre 37,226 milliards en septembre], encore un record absolu. A l'inverse, nos exportations ont quasiment stagné en octobre à 34,085 milliards [34,011 milliards en septembre], soutenues presque exclusivement par nos ventes d'Airbus. En outre, si les exportations à destination de la zone euro sont restées stables, celles à l'extérieur de l'Euroland commencent à refluer, subissant par là même les débuts de l'effet de l'euro fort, qui devrait donc encore s'intensifier dans les mois à venir. »

Nous allons donc encore battre d’autres records de déficit du commerce extérieur « dans les mois à venir » !

Et où en sont les finances publiques ?

Le déficit budgétaire de la France

« s'est creusé à 52,17 milliards d'euros au 31 octobre, contre 48,22 milliards d'euros à la même date en 2006 »

a annoncé vendredi le ministère du budget. Quatre milliards d’euros de mieux. Nos partenaires européens vont être contents ! N'est-ce pas Angela?

« Le gouvernement est néanmoins optimiste pour 2007. »

précise le Monde.

Ca se comprend : entre la chute du pouvoir d’achat, l’explosion des déficits publics et l’accroissement historique des déficits commerciaux, la France et les Français pourront certainement battre de nouveaux records en 2008 qui feront oublier les mauvais chiffres de 2007 !

« Toujours plus ! » est la devise de nos gouvernants.

Saturday, December 8, 2007

*Cela ira encore plus mal * *avant d’aller peut être mieux

Cela ira encore plus mal

avant d’aller peut être mieux un jour.

Par Sweet Thursday.

Ce proverbe en vogue à Wall Street colle parfaitement à la situation de la France. La présentation partisane des « événements » par les médias français ne date pas d’hier mais elle atteint un tel degré de cynisme et de lâcheté qu’elle suscite à présent l’indignation.

Sans s’étendre sur les deux événements dramatiques de la semaine dernière, force est de constater que vous soyez blanc ou noir, chrétien ou musulman, la sollicitude de l’État ne sera pas la même. La compassion des médias est asymétrique pour rester poli. La jeune étudiante assassinée dans le RER avait le handicap d’être blanche et chrétienne de surcroît ; elle se rendait à la messe dominicale lorsqu’elle a été tuée à coups de couteaux non sans avoir montré un rare courage physique face à son agresseur qui voulait la violer. Autant dire que cette pauvre créature de Dieu était une tare dans notre société athée. Il a fallu attendre quarante-huit heures pour connaître l’identité du meurtrier, d’origine turque. En revanche, les parents des deux jeunes noirs qui se sont tués stupidement en moto parce qu’ils roulaient trop vite et sans casque, ont eu droit à la présentation des condoléances par les plus hautes autorités de l’État. En quoi méritaient-ils ces hommages ? Ceci est le trait naturel d’une république des lâches battant sans cesse sa coulpe pour apaiser les violents.

Un quart des forces de police engagées à Villiers le Bel ont été blessées. A titre de comparaison, il n’y a guère eu de bataille au cours de l’histoire se soldant par un tel ratio de blessés. La moyenne est de l’ordre de 10%. Pour couvrir ce que l’on appelle encore pudiquement une émeute, les journalistes ont encouru des risques que rencontrent normalement les reporters de guerre. Fin de l’épisode. Mais le feu couve dans les banlieues. Il repartira au moindre prétexte.

Ne pouvant plus être informé correctement et protégé physiquement, le désarroi des «souchiens » grandit. C’est ainsi que sont appelés les Français de souche par certains étrangers qui ne leur veulent pas tous du bien. Que faire ? A vrai dire pas grand-chose. Prendre un train de grande banlieue deviendra de plus en plus un exercice à haut risque. Si on pouvait, à la rigueur, éviter ces cinq cent quartiers de non droit, cela ne serait qu’un moindre mal. Mais ils risquent de se transformer en cancer généralisé pour la France. A raison d’un flot quotidien d’un millier d’immigrés provenant essentiellement de pays de cultures différentes (africaine et/ou musulmane) qui vient s’installer sur notre territoire, le mal ne peut qu’empirer.

Une nation n’est respectable que si elle se respecte elle-même. Force est de constater que tout est encouragé au plus haut niveau de l’État pour dénigrer notre glorieuse nation. A la fin de son pathétique second mandat présidentiel, Chirac s’excusait constamment d’être « gaulois » ; d’où sa passion pour les arts primitifs et ses voyages répétitifs en terre africaine.

Il faut renverser cette tendance pour sauver, s’il est encore possible, la nation. Si la France a besoin d’immigrés pour compenser son faible taux de natalité, il faudrait se tourner en priorité vers les pays de l’Est dont la culture est proche. Une forte dose de Slaves orthodoxes redonnerait-elle la flamme à ceux qui se disent encore chrétiens mais n’assistent plus à la messe ?

Les Francs-maçons et les communistes ont fait un excellent travail de sape. Ils règnent en maîtres et détiennent tous les rouages de la société : médias, syndicats et administration. Leur victoire est incontestable. La France est pratiquement déchristianisée – il n’y a plus guère que 3 % de fidèles allant encore dans les églises le dimanche – et le clergé a même épousé le sentimentalisme des médias gauchistes en prenant fait et cause pour l’arrêt des expulsions d’étrangers, surtout s’ils sont musulmans ou noirs. « Nous sommes tous frères, n’est-ce pas ? » Pour ne pas être en reste, le nouveau président de la République encourage un islam « à la française ». En quoi sera-t-il différent de l’islam pratiqué ailleurs? Les musulmans français utiliseront-ils un Coran expurgé des 400 versets incompatibles avec les lois de la république ? Bien sûr que non !

Cet angélisme est la marque de la France. Aucune autre nation au monde n’est tombée aussi bas dans le crétinisme de bon aloi. Le bourgeois bohême (bobo) est l’emblème de la marque : « être cool avec tout le monde ». Tant de naïveté alors qu’il ne se passe pas un jour sans qu’un attentat soit perpétré contre des Blancs ou des Chrétiens à travers le monde, relèverait plutôt d’une schizophrénie généralisée de la nation du docteur Charcot, dont les travaux avancés sur la folie inspirèrent grandement le Viennois Sigmund Freud.

Il n’y a pas si longtemps que cela, nos valeureux soldats se battaient à un contre dix en Indochine pour contenir la vague communiste dans une indifférence totale de la métropole. Lâchés par la classe politique française et dénigrés constamment par nos intellectuels gauchistes, Sartre, Beauvoir et consorts, ils sont morts pour rien. Pas pour rien avec le recul du temps car le communisme a été vaincu, en 1989, à l’échelle mondiale.

Les plus beaux restes de cette idéologie totalitaire sont malheureusement conservés en France. Lors d’un débat truqué sur la chaîne France 24, Jean François Kahn était venu démolir l’adversaire, en l’occurrence, Yvan Rioufol, avec la complaisance de la chaîne publique. Quand le courageux journaliste du Figaro a osé dire que tous les étrangers n’avaient peut être pas vocation à devenir français, Kahn lui a rétorqué qu’à ce compte là, il faudrait retirer la nationalité aux Français qui s’expatrient pour des raisons fiscales. Si le discours de Kahn était isolé, il ne mériterait pas la peine d’être mentionné mais comme il est partagé par l’immense majorité de ses confrères, il y a vraiment de quoi s’inquiéter pour l’avenir de ce pays qui est au bord de la faillite.

Pour l’instant, on achète la paix. Qu’adviendra-t-il quand il n’y aura plus d’argent dans les caisses? Une question que devraient se poser nos pseudo élites qui tournent à vide. Le magazine Time a évoqué récemment le déclin de la culture française. Pour l’auteur de l’article, la faute incomberait aux subventions du système, la fameuse « exception française ». S’il ne s’agissait que d’un défaut de concurrence ! Le diagnostic de ce journaliste américain de gauche favorable au multiculturalisme est très en dessous de la réalité.